integration regionale
Les chargeurs africains en conclave
Les chargeurs africains s’accordent sur la nécessité d’améliorer la compétitivité économique à l’aune de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale.
L’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA) veut briser les barrières qui entravent l’intégration commerciale intra-régionale. Réunie en février 2020 à Douala pour la première session ordinaire de son comité directeur de l’année, l’organisation qui regroupe 19 pays d’Afrique centrale et occidentale, plaide pour plus de simplicité, de prévisibilité et de transparence dans la réduction des délais et coûts des transactions.
Il est surtout question de s’attaquer aux goulots d’étranglement qui freinent la compétitivité des économies dans la perspective du démarrage de la Zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECAF).
Selon ses experts, la décennie qui commence est marquée par des innovations majeures dans les secteurs du transport et du commerce. Celle-ci tient compte de la croissance des économies, de l’attention grandissante portée à la sécurité, au transport des marchandises et de la souplesse de la couverture d’assurance.
S’il est vrai qu’il faudra s’adosser sur les réalités du terrain pour se faire une idée plus précise de l’impact de la ZECLAF dans les économies africaines, observateurs et analystes s’accordent sur le fait qu’un sérieux coup de pouce a été donné par les pays membres de l’Union africaine (UA) à l’intégration commerciale et économique régionale en créant la Zone de libre-échange continentale africaine.
Son démarrage, prévu en juillet 2020, constituera un marché de 1,2 milliard d’individus représentant 2,5 milliards de dollars de PIB cumulé. Avant la mise en œuvre effective de cette zone de libre-échange, l’UCCA constate que l’intégration commerciale intra-régionale se trouve encore limitée par des droits de douane et des goulots d’étranglement non tarifaires.
Pour le directeur général du Conseil burkinabé des chargeurs et président en exercice de l’UCCA, Ervé Sebastien Ilboudo, « il ne suffit pas de réduire les droits de douane pour accélérer l’intégration régionale ». Et pour cause, il faut « s’attaquer à d’autres obstacles majeurs que sont les problématiques liées à la logistique du commerce, la connectivité,
les in frastructures et la professionnalisation des
acteurs », a-t-il plaidé.
Quoiqu’il en soit, pour que l’intégration commerciale régionale bénéficie à tous, des politiques devraient être mises en place pour réduire les coûts d’ajustement qu’elle peut générer. L’UCCA s’engage à accélérer l’intégration dans le cadre des concertations d’échanges de compétences et d’harmonisation des pratiques en matière d’encadrement des chargeurs.
Une urgence au regard de l’univers compétitif qui marque le secteur des transports et sous l’influence de la mondialisation. Les conseils des chargeurs africains envisagent de redoubler d’ardeur au travail et saisir toutes les opportunités qui leur sont offertes pour affirmer leur présence, au besoin l’imposer comme vecteur incontournable dans la mise en œuvre de la ZLECAF.
Tout un programme dont la réalisation va au-delà d’un catalogue de bonnes intentions. Notre pays à abrité lesdites assises à travers le conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC).